Les citations doivent être mises en évidence dans le texte. Pour cela on utilise les guillemets, les changements de police et de taille de police, les retraits, les espaces, etc. Selon que les citations sont courtes ou longues, on fait appel à des marques différentes.

Il existe deux principaux styles de citation utilisés dans la rédaction académique : MLA (association des langues modernes), APA (association américaine de psychologie). Dans le style MLA[1], on met les références en bas de page contrairement au style APA où ces dernières sont dans le corps même du texte. Le style APA utilise le nom de l’auteur et l’année ou la date de publication pour les citations dans le texte : auteur (année, p.15), (auteur, p.15)

1. Conseils de présentation des citations

1.1.Les citations courtes : (moins de 3 lignes en règle générale) sont incluses dans le texte et mises entre « ». Exemple :    Chesnet et Alamargot (2005, p. 499) définissent la révision, comme une composante rédactionnelle au même titre que la planification ou la formulation, Selon eux « réviser consiste à évaluer ses écrits, à tout moment de l’écriture, à plusieurs reprises, avec l’objectif de les améliorer en les corrigeant éventuellement si des problèmes sont détectés ».

  1. 1.    2. Les citations de plus de 3 :

Ces normes sont présentées à titre d’exemple, l’étudiant peut fixer une série de normes avec son directeur de recherche.

-Retour à la ligne ;

-Times corps 12 ou 10 ;

-Retrait gauche de 1-2cm (se servir de la règle supérieure ou de la fonction retrait dans l’onglet format      paragraphe,  ne pas se servir des espaces) ou sans retrait ;

-L’interlignage peut être plus réduit que celui du texte-hôte (par exemple, si le texte est rédigé avec un interligne 1.5, l’interlignage de la citation peut être de 1) ;

Bisaillon (1991, p.59) indique clairement le rôle crucial de l’enseignant en disant que

« Pour qu’il ait apprentissage de l’écrit, il ne suffit pas d’écrire. En effet, les récentes théories sur l’écrit (…) nous ont appris que le processus rédactionnel était complexe et que tous ne l’acquéraient pas par la pratique seulement. Les scripteurs doivent comprendre ce qu’est écrire. L’enseignant doit donc expliquer ce qu’implique l’activité rédactionnelle et instruire les scripteurs sur les composantes du processus (planification, mise en texte et révision/réécriture en mettant l’accent sur le sous processus de la révision/réécriture puisqu’il est apparu que les bons scripteurs sont ceux qui savent réviser et réécrire ».

  1. 2.   Conseils de présentation des renvois

2.1.           Renvois après une citation

Les citations doivent être accompagnées de la référence aux auteurs. Le renvoi aux auteurs peut prendre plusieurs formes :

a-       Entre parenthèses, après la citation. Le renvoi doit comprendre le nom de l’auteur, la date de publication et la/les page(s). On peut faire suivre la date de publication de deux points (Bisaillon, 1991 : 59) ou d’une virgule Bisaillon (1991, p.59). Le nom de l’auteur peut être suivi d’une virgule dans certains cas. Quel que soit le format choisi, il convient de s’y tenir rigoureusement dans l’ensemble du travail (mémoire, article, etc.)

b-                En note de bas de page. Le nom de l’auteur peut apparaître uniquement dans la note. Ce mode de présentation tend à disparaître.

Exemple :

Cet aspect de l’écrit fait l’objet d’une autre génération de travaux[2], ce sont les recherches conduites en psycholinguistique  cognitive, qui prennent en considération ce qui se passe sur le plan cognitif quand les apprenants produisent un texte.

-On utilise généralement les abréviations suivantes dans les notes : p. (pour une seule page) ; pp. (pour plusieurs pages) ; id.(pour Idem, même auteur) ; Ibid (pour ibidem, même ouvrage que celui de la note précédente) ; op.cit. (opere citato, œuvre déjà citée ) ; sq. (pour sequiturque, plusieurs pages qui se suivent) :cf. (pour confer, comparer avec telle autre publication), voir supra (plus haut), voir infra (plus loin dans le texte). 

 

Exemple :

             Selon Jean Michel ADAM : « La linguistique textuelle  est une théorie de la production de sens qu’il est nécessaire de fonder sur l’analyse des textes concrets »[3]… Ainsi, il est le seul à avoir  apporté un  remaniement dans sa réflexion sur la linguistique textuelle « depuis leur émergence, dans les années 50, l’analyse du discours et la linguistique textuelle se sont développées de façon autonome, sans se situer l’une par rapport à l’autre »[4],

2.2.      Renvoi à plusieurs textes du même auteur publiés la même année

Pour renvoyer à des articles ou des ouvrages d’un même auteur qui sont publiés la même année, on fait suivre l’année d’édition par a, b, c, etc.

Exemple : en analyse du discours, le corpus est souvent constitué autour de moments discursifs (cf. Moirand 2004a et b)

NB. En règle générale, lorsque le renvoi est fait entre parenthèses (Bisaillon, 1991 : 59), seul le nom de l’auteur, l’année d’édition et les pages sont indiquées ; en revanche, le nom de l’auteur est précédé de l’initiale du prénom lorsqu’il est intégré à une phrase : selon S. Moirand (2004) ; S. Moirand (2004 : 54) remarque que…,etc.  

2.3. Renvoi à des auteurs cités par un tiers

Dans certains cas-soit que l’on veut rendre compte du point de vue de l’auteur qui cite, soit que l’on se contente de l’information trouvée dans un ouvrage tiers, soit que l’ouvrage d’origine n’est plus accessible (il peut s’agir notamment de textes anciens)- on peut être amené à citer un auteur par le biais d’un autre.

Selon F.Dolto (cité par P.Juif et L.Legrand : 1974, p70) :

 « Contempler sans rien faire d’autre, un camarade oeuvrant, concentré sur un travail librement entrepris où il s’exprime et se complaît ; voir ce travail reçu comme nécessaire par les autres, voir le maître – l’adulte – présent, attentif, assister et autoriser les échanges joyeux du groupe et inviter chacun à exprimer en paroles son opinion, assister à l’élaboration d’idées à propos de ce témoignage d’un seul, voir que tous les apprenants sont également écoutés, voir s’ébaucher de nouveaux projets que ce travail à suscité, c’est pour l’apprenant qui en est le témoin, une invitation à la fois à la culture et à la société, plus convaincante que toute leçon magistrale , que tout « devoir écrit par ordre, que toute leçon apprise, récitée, notée. »

  1. 3.        Normes rédactionnelles

Ces normes concernent la fidélité de reprise d’une citation.

La modification des citations[5] n’est pas autorisée. Si on modifie le contenu, on parle alors de paraphrase, de reformulation ou de synthèse. En revanche, il est possible de couper les citations et d’y intégrer des marques typographiques tels les soulignements, le gras, l’italique. Les coupures sont indiquées par des points de suspension entre crochets ou parenthèses. L’introduction des marques typographiques est signalée par les mentions nous soulignons, les italiques  sont de nous, etc. entre parenthèses à la fin de la citation ou en note de bas de page.

N.B. Il est d’usage de ne pas abuser de citations de plus de 15-20 lignes.

4. La note

La note fait partie de la périphérie du texte ; elle peut améliorer ce dernier en le rendant plus clair et plus riche, à condition d’être bien utilisée.

4.1. Usage :

On utilise de moins en moins souvent la note pour faire des renvois. Elle est plutôt réservée aux compléments d’information, aux explications n’ayant pas de valeur argumentative centrale pour le texte. Ce qui est dit en note n’est pas inutile mais tout simplement secondaire par rapport au fil conducteur du texte. Plusieurs types de notes peuvent être distingués : 

  • Les notes qui  donnent la traduction d’un texte original
  • Les notes explicatives
  • Les notes de rappel (nous rappelons que.)

4.2. Normes de présentation

Les notes sont alignées le plus souvent en bas de page, suite à un appel de note, représenté par un chiffre exposant (plus rarement, une lettre ou des astérisques).

La note  est précédée d’un numéro identique à celui de l’appel de note. Les appels de note et les notes peuvent être numérotés par page, par chapitre, par volume, par section ou en continu.

 

 Exercice d’application :

Exercice1 : dans l’extrait suivant :

-Identifiez les mots et expressions qui servent à introduire les citations ou les renvois ;

- Identifiez les éléments qui assurent la cohésion entre la citation et la suite du texte.

1.Une première formulation de la théorie du sens métalinguistique est proposée par Kneale (1962) :

« Les noms propres ordinaires des personnes ne sont pas, comme l’a supposé John Stuart Mill, des signes dénués de sens. Alors qu’on peut informer un homme en lui disant que les plus fameux des philosophes Grecs s’appelle Socrate, il est manifestement trivial (trifling)de lui dire que Socrate s’appelait ‘Socrate’ ; et la raison en est simplement qu’il ne peut comprendre l’emploi du mot ‘Socrate’ au début de l’énoncé s’il ne sait pas déjà que ‘Socrate’ signifie ‘l’individu appelé Socrate’[6] (Kneale 1962 :629-630)

Dans cette conception, le contenu du nom propre renvoie au nom même, par le biais du prédicat être appelé.

Exercice 2 : lisez les extraits ci-dessous. Identifiez les cas suivants : a-citation d’ouvrage avec reformulation ou synthèse ; b- emprunt de notion ou d’expression ; c- citation sans rupture (intégrée à la phrase).

a-Dans la perspective d’E. Goffman, la notion d’interaction est comprise comme l’influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate sur les uns des autres (…). (1973, p 23)

b- En nous inscrivant dans la démarche suivie par Kerbrat-Orecchioni (1987), notre analyse consiste à identifier et analyser les « relationèmes » présents dans les courriers envoyés par les étudiants.

Corrigé :

Exercice1 :

extrait

Eléments introducteurs

Eléments de cohésion

1

Une première formulation de la théorie du sens métalinguistique est proposée par (Kneale)

Dans cette conception

 

 

 

Exercice 2 :

citation d’ouvrage avec reformulation ou synthèse

emprunt de notion ou d’expression 

citation sans rupture (intégrée à la phrase).

 

 

2

1

 



[1] On crée la note de bas de page dans word en cliquant sur « insérer une note de bas de page ». les notes sont composées en corps 10 avec interligne simple (1), justifiées à gauche et à droite. On met un point final à la fin de la note. On inclut dans la bibliographie les notes ( MLA) 

[2] Legros, D., & Marin, B., (2008). « Introduction à la psycholinguistique cognitive de la lecture, de la compréhension et de la production de texte ». Bruxelles: DeBoeck.

[3]Adam, J. M. (1990). Éléments de la linguistique textuelle, Mardaga, p.15. 

[4] Idem.

[5] Y compris la correction d’éventuelles fautes d’orthographe ou de grammaire, qu’on peut signaler par (sic) juste après le mot concerné

[6] Traduction : Pierre Jacob et François Récanati dans Kripke (1982 (1972) :55)

Modifié le: samedi 20 mai 2023, 15:49