Charte de l'éthique et de la déontologie
Ethique, déontologie et propriété intellectuelle
• Notions d’éthique et de déontologie
- Introduction
- Charte de l'éthique et de la déontologie
- Ethique et déontologie dans le monde du travail
• Recherche intègre et responsable
- Respect des principes de l'éthique dans l'enseignement et la recherche
- Responsabilité dans le travail d'équipe
- Adopter une conduite responsable et combattre les dérivés
Chapitre1
INTRODUCTION
Éthique, un mot à la mode, Depuis quelques années, tout le monde s'intéresse à l'éthique. On entend sans arrêt parler d'éthique à la télévision, dans les journaux, au travail, à l'école, bref, un peu partout.
- Définitions et fondements de l’éthique
• Ce mot est aujourd’hui très souvent utilisé, parfois de façon inappropriée. Beaucoup de gens semblent se soucier d’éthique sans vraiment savoir ce que le terme recouvre, et inversement, on peut raisonner de façon éthique sans vraiment le savoir.
• L’éthique se retrouve dans le sport, les affaires financières, les médias….
• Trop souvent, un mélange est fait entre éthique et morale : le terme morale ayant une connotation trop traditionnelle, axée sur les mœurs et les règles parentales. On préfère donc le terme éthique qui fait plus moderne et moins ringard et ennuyeux.
• Ethique vient du grec ethos : il signifie l’habitat, et essentiellement la manière d’habiter. La définition est donc assez large car elle regroupe les façons d’être, de vivre, les comportements dans un milieu ou une société à un moment donné.
• Ethike est l’adjectif, en grec, lié au mot ethos. C’est ce qui est relatif à la manière de se comporter.
• Le Dictionnaire Larousse de la Philosophie définit éthique par « science des principes de la morale ». Pour sa part, le Petit Larousse offre d’autres usages admissibles tel : « ensemble des règles de conduite ».
• l’éthique est encore différente : ce n’est pas une science – la philosophie non plus – mais plutôt un choix, un jugement que chacun peut faire.
• La philosophie est une aide pour celui qui veut avoir une démarche éthique, mais il ne trouvera nulle part la solution au problème posé.
• Alors comment avoir une réflexion éthique ? Est-elle réservée à une élite ou sinon exige-t-elle la maîtrise de notions complexes ?
• Les mots éthique et morale proviennent de la même source. Le mot éthique signifie « moeurs » en grec, alors que morale est le mot latin traduisant le mot grec1.
• Pourtant, au fil des ans, ces mots ont pris des significations très différentes, qu’il est important de distinguer. Le terme morale a pris un sens plus religieux et est devenu n même temps un peu péjoratif : « on n’aime pas se faire faire la morale ».
Origines de l ‘éthique
l existe plusieurs attitudes concernant les bases de l’éthique :
• origine hétéronomique théologique: les valeurs (bien, justice..) n’ont pas été créées par l’homme mais existent indépendamment. C’est la base des concepts des religions : chrétienne, musulmane ou juive. Dieu crée le monde et l’éthique et transmet les valeurs aux humains.
• origine hétéronomique philosophique : les valeurs éthiques ont une valeur propre, indépendamment de l’homme. Ces valeurs sont issues du monde des Idées (Platon)
• Origine « naturelle » : les valeurs existent dans notre réalité terrestre. L’éthique est une sorte de conscience naturelle qui nous dicte ce qu’il faut faire de façon presque spontanée (Rousseau).
• Origine autonomique : c’est l’homme qui fixe ses propres valeurs en fonction du milieu dans lequel il vit. Le monde lui-même est dépourvu de valeurs, c’est nous qui les créons pour donner du sens à notre existence.
Éthique:
Art de diriger la conduite humaine en tenant compte, en conscience, des valeurs en jeu.
Elle se réfère aussi au produit d'une réflexion portant sur les valeurs afin de les critiquer, de les renouveler, et ce à la mesure des changements que la vie quotidienne fait émerger. Une telle réflexion est alimentée notamment par la morale, par la philosophie, par la psychologie et par la sociologie. À cet égard, le discours éthique est appréciatif.
L’éthique c’est donner une dimension existentielle et intersubjective à la condition humaine
• Basée sur les principes d’autonomie, de bienfaisance, de non-malfaisance, et de justice
• Basée sur les concepts de la dignité, de la liberté, de la solidarité, de l’honnêteté intellectuelle Réfléchir « éthique », c’est se donner un horizon de réflexion hors des limites politiques, scientifiques, économiques, religieuses,
• .. sur la déclaration des droits de l’homme de 1789
• … sur la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948
• …sur la convention européenne des droits de l’homme
L'éthique relève essentiellement de l'autodiscipline et présuppose l'existence d'une motivation qui incite au contrôle libre, autonome et interne de ses comportements et de ses actions. Elle présuppose également l'existence de la liberté humaine qui permet à l'individu de choisir un comportement donné.
Quelle est la différence entre éthique et morale?
• Les mots « morale » et « éthique » se rapportent à la sphère des valeurs et des principes moraux. Sont-ils synonymes? Ont-ils des significations distinctes? Différentes écoles de pensée existent sur cette question.
• Pour certains penseurs, « morale » et « éthique » ont la même signification : le premier provient d'un mot latin (« mores ») et le second d'un mot grec (« êthos ») qui, tous les deux, signifient « moeurs ».
• La morale réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien du mal, le juste de l'injuste, l'acceptable de l'inacceptable, et auxquels il faudrait se conformer.
• « Ce que j'ai fait en dénonçant le harcèlement dont j'ai été témoin est conforme à la morale. »
• « La morale demande de redonner à chacun ce qui lui revient de droit. »
• À travers les époques et les cultures, des individus et des groupes ont défendu différentes conceptions de ces principes et valeurs. Ces conceptions de la morale sont appelées des « morales ».
• L'éthique, quant à elle, n'est pas un ensemble de valeurs et de principes en particulier. Il s'agit d'une réflexion argumentée en vue du bien agir. Elle propose de s'interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d'agir conformément à ceux-ci.
• La réflexion éthique peut se faire à différents niveaux, certains plus fondamentaux et d'autres plus pratiques. Elle se divise ainsi en différents champs.
• La morale correspond à une discipline donnée par la société, sur des fondements socioculturels (« Que dois-je faire ? »). Elle correspond aux valeurs de devoir, d’universalité et de vertu qui sont transmis. On peut aussi la concevoir comme un code de comportements et de jugements plus ou moins fixés.
Le bien, le mal, le devoir.
• En recherchant les valeurs éthiques, les philosophes ont voulu répondre à la question « Comment vivre ? » et surtout « Comment vivre heureux ? ». La notion de bonheur est donc une constante dans les réflexions (Spinoza), mais il reste à bien définir ce que l’on appeler bonheur.
• Les notions de bien et de mal ont été bien reprises par les religions qui ont donné une existence à ces notions.
• Dans la réflexion éthique, la notion de mal est fortement relativisée. Non pas que le mal n’existe pas, mais est-il une facette du bien ? , est-il un bien mal compris ?