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Le ton
Le ton sur lequel une phrase est énoncée détermine fortement le sens qui lui est attribué
(affirmatif, interrogatif, agressif, autoritaire par exemple). L’intonation utilisée doit donc
correspondre à la signification que nous souhaitons donner à nos paroles. L’articulation et la
prononciation ; La manière dont nous énonçons les mots est également à prendre en
considération. Pour se faire comprendre, il s’agit d’articuler distinctement, sans exagérer, les
sons qui composent les mots. Quant à la prononciation, elle varie dans l’espace et dans le
temps. Elle contribue notamment aux accents régionaux. A cet égard, avoir un accent
particulier n’est pas une tare. Nous devons toutefois être attentifs à l’impact de notre
prononciation sur la compréhension des mots, surtout si notre auditoire est composé de
personnes issues d’autres régions.
5-Les facteurs non verbaux qui influencent l’efficacité du message
Le regard
Bien plus que regarder notre public, il s’agit d’établir avec lui un contact visuel. Il indique
l’intérêt que nous portons à nos auditeurs, capte et maintien leur attention. Ce contact permet
également de contrôler les réactions du public face à nos propos. Quand la taille de l’auditoire
le permet, il est important de balayer le public en regardant chacun de nos auditeurs. Si le
public est trop nombreux pour établir un contact visuel personnalisé avec chacun de ses
membres, il s’agit de bien faire voyager son regard dans l’ensemble du public, de s’attarder
régulièrement sur quelques personnes en veillant à toucher toutes les parties de la salle. Les
silences, Quand nous prenons la parole en public, nous avons souvent tendance à ne pas
laisser s’exprimer les silences. Soit parce que nous voulons dire trop de choses en trop peu de
temps, soit parce que nous voulons combler ce vide qui nous fait peur. Or, s’ils sont respectés,
ces silences ont souvent une fonction positive. Avant de prendre la parole, le silence permet
de solliciter l’attention du public. En cours de présentation, il peut donner le temps nécessaire
aux auditeurs pour assimiler ou pour réfléchir à une information importante que vous venez
de leur donner, pour vivre un moment fort. Il vous permet d’indiquer les transitions entre deux
idées, de ponctuer et d’aérer votre présentation, de mettre en valeur une idée, de retrouver
votre concentration par exemple. Enfin, le silence installé avant de se retirer, évite de donner
l’impression aux auditeurs que nous avons hâte de les quitter. Les silences ne sont donc ni
vides, ni inutiles; il s’agit de les apprivoiser et de savoir les intégrer dans notre intervention en
public de façon adéquate.
Les gestes
Nos gestes expriment toujours quelque chose. Ils peuvent traduire ce que nous essayons de
cacher : notre nervosité, notre gêne par exemple en manipulant un stylo ou des lunettes, en se
pinçant le menton. Il s’agit là de gestes parasites qui viennent perturber notre présentation; ils
attirent l’attention de notre auditoire au détriment de son écoute et peuvent vite devenir
agaçants. Eviter de se figer en s’appuyant sur la table, en mettant les mains en poche ou en
croisant les bras ; cela renforcerait une attitude non naturelle, rigide portant préjudice à la
transmission, et de ce fait à la compréhension de notre message A l’inverse, les gestes peuvent
renforcer, appuyer, notre message verbal; ils rythment, illustrent, s’accordent avec notre
discours et animent la présentation.
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Les mouvements
Le fait de bouger, de se déplacer donne un certain dynamisme à la présentation. Toutefois,
mieux vaut ne pas être constamment en mouvement ou faire des mouvements trop prévisibles.
Les premiers risquent de monopoliser l’attention des auditeurs, alors que les seconds
deviennent vite une source de monotonie et d’ennui pour l’auditoire. A l’inverse, il s’agit
d’éviter de rester statique, de qui peut donner l’impression d’un orateur craintif ou distant. Le
mouvement doit être utilisé pour dynamiser l’exposé, pour le ponctuer et lui donner vie.
6-Créer le cadre d’une séquence de formation :
Le « SIOM » La conduite d’une formation doit remplir un certain nombre de conditions :
Préciser les objectifs et l’organisation de la formation Le SIOM sert de base à la préparation
et à la conduite de la formation. Il permet au formateur de préciser ce qu’ils vont faire
ensemble, de structurer sa présentation, d’être clair et concis pour les stagiaires. Préciser le
cadre Le formateur doit dès le début annoncer le timing de la journée (ou de la session si
plusieurs jours sont prévus). Ce timing devra être respecté ; une prolongation éventuelle devra
toujours être négociée avec les stagiaires. Si les stagiaires se connaissent peu ou pas du tout, il
est indispensable de les présenter ou de leur demander de le faire afin de permettre à la
dynamique de groupe de se construire et aux participants de savoir dans quel groupe ils sont.
Le formateur veille à préciser aux stagiaires à quel titre chacun est présent. Le SIOM Le
SIOM est un canevas qui doit être systématiquement utilisé pour la préparation d’une session
de formation, en particulier pour chacune des séances de la formation. Il servira de base pour
l’animation des différentes phases de la formation, et servira à l’introduction de chacune des
séquences de la formation. Sujet de la formation Il s’agit du thème à aborder lors de la
formation. Ex : les modes d’action et de pulvérisation des insecticides pour la culture du riz
Intérêt de la formation Il s’agit de l’intérêt pour les personnes ou pour le groupe à participer
à la formation. Ex. : pour que vous puissiez réaliser des économies dans l’utilisation de ces
produits, en ayant une meilleure maîtrise des conditions d’efficacité des insecticides. Par
ailleurs, il est important que vous connaissiez les précautions d’usage pour réduire les risques
sanitaires auxquels vous pourriez vous exposer, ou exposer les autres. Objectif de la
formation Il s’agit du résultat à atteindre à l’issue de la formation. Ex. : connaître les modes
d’action des insecticides pour la culture du riz; comprendre les précautions d’usage ; maîtriser
la procédure de dosage et de pulvérisation des insecticides. Méthode Il s’agit de dégager une
succession d’étapes pour atteindre les objectifs fixés, d’attribuer une durée approximative
pour chacune des étapes afin de respecter le timing fixé et d’expliquer succinctement la
manière dont les étapes vont être abordées. Exemple : 1. Exposé sur les modes d’action du riz
(20 minutes) ; 2. Présentation du matériel (20 minutes) ; 3. Exposé sur les risques (20
minutes) ; 4. Simulation, en sous-groupes, sur la préparation du matériel et les précautions
(120 minutes) ; 5. Exercice pratique sur le terrain (180 minutes) ; 6. Débriefing général et
évaluation de la journée (90 minutes).